A l'aube de l'automne, à l'orée du parc -premières feuilles mortes et jeux tranquilles du dimanche. Jeux de cartes, jeux d'enfants, de dominos, de stratégie, de ballon, de go, de mah-jong, se mêlent et s'entremêlent, au son des cuivres célébrant doucement l'ambiance familiale de cette fin d'après-midi, alors que les générations se croisent, se heurtent, se cherchent, se surprennent. Le parc respire au rythme de ces rencontres, inopinées ou délibérées, chaque choc est une bouffée de vie, chaque heurt une montée de sève. Sous son apparence paisible vibre comme une légère effervescence, un lointain murmure d'agitation qui s'apaise alors que le soleil décline et que ses derniers rayons viennent caresser de leur chaleur l'écorce encore verte des bouleaux, platanes, érables, marronniers -la lumière s'estompe et peu à peu le parc se vide, les buissons noircissent, les ombres s'allongent, leur velours moelleux recouvrant le sol, tandis que le ciel se pare de son manteau de moire... Alors que les premières étoiles paillettent de leur éclat l'infini bleu profond du firmament, Confucius s'endort, enfin. Il est dix heures.
Faisant un saut dans le temps -il est 16h...
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